Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale 03 février

3 février 2016

 « Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous. » Jean 14.16-18

Des trois personnes de la Divinité, le Saint-Esprit est la moins comprise. Il est ironique de penser que la Personne la plus proche de nous, l’Être qui produit en nous la nouvelle naissance, qui demeure en nous et qui nous transforme, est aussi celle dont nous connaissons si peu. Pourquoi cela? Pour commencer, la Bible est moins explicite au sujet du Saint-Esprit qu’elle ne l’est à propos du Père et du Fils. On trouve de nombreuses références à l’Esprit dans la Bible, mais elles sont en majorité métaphoriques ou symboliques. La Bible nous donne d’amples informations sur l’œuvre accomplie par l’Esprit, mais elle parle peu de sa nature. Une autre raison vient du ministère même du Saint-Esprit. Il essaie constamment de garder notre attention fixée sur le Christ, et non sur sa propre personne. Au sein du plan du salut, l’Esprit joue un rôle de subordonné, servant le Père et le Fils, bien que cette fonction n’implique pas une infériorité en substance.

Défenseur, Conseiller et Consolateur sont différentes traductions du terme grec paraklètos, qui est compose de la préposition para signifiant à côté, et de l’adjectif kletos, « appelé. » Il signifie donc littéralement « quelqu’un qui est appelé aux côtés de, » avec l’idée d’une « personne appelée à l’aide. » Il peut faire référence à un médiateur, un intercesseur, un aide, un conseiller, ou même un avocat.

Il n’y a que Jean qui utilise le terme paraklëtos dans le Nouveau Testament. Il est intéressant de remarquer qu’il a également appliqué ce mot à Jésus lui-même (1 Jn 2.1). Pendant son ministère terrestre, Jésus a été le Conseiller, l’Aide, et le Consolateur des disciples. Par conséquent, il est tout à fait approprié que son successeur reçoive le même nom. Le Saint-Esprit est envoyé par le Père à la demande du Fils, et au nom du Fils (Jn 14.16, 26). L’Esprit poursuit l’œuvre du Christ sur cette terre. Par l’intermédiaire du Saint-Esprit, les disciples avaient la présence de Jésus. « Je ne vous laisserai pas orphelins : je viens à vous »(Jn 14.18), a dit le Seigneur. Il ne parlait pas de leur rendre visite à l’occasion, ce qui ne serait pas d’un grand réconfort pour des « orphelins » sans défense. Il annonçait plutôt une relation permanente et intime : « moi en vous »(Jn 14.20). Cela était possible uniquement grâce à la présence du Saint-Esprit.

Bien entendu, la nature humaine du Christ l’empêchait d’être personnellement partout en même temps. Le Saint-Esprit, d’un autre côté, est omniprésent (Ps 139.7). Par l’Esprit, notre Sauveur devait être accessible à tous, indépendamment de l’endroit où ils se trouvaient ou de la distance physique les séparant du Christ.
Extrait du questionnaire EDS sur le Saint Esprit.

Vigile matinale 02 février

2 février 2016

« Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit. » 2 Corinthiens 3.18

« En tout temps et en tous lieux, dans toutes nos douleurs et dans toutes nos afflictions, quand les perspectives paraissent sombres et l’avenir angoissant, quand nous nous sentons dénués de tout et délaissés, le Consolateur nous est envoyé en réponse à la prière faite avec foi. Les circonstances peuvent nous éloigner de tous nos amis terrestres mais aucun événement, aucune distance, ne peut nous séparer du Consolateur céleste. Où que nous soyons, où que nous allions, il est toujours à notre droite pour nous soutenir et nous encourager. » – Ellen C. White, Jésus-Christ, p.673.

« Le Saint-Esprit était le plus excellent de tous les dons qu’il [Jésus] put solliciter de son Père, pour le bien de son peuple. Il devait être donné comme un moyen de régénération sans lequel le sacrifice du Christ resterait inefficace. Le pouvoir du mal était allé grandissant, pendant des siècles, et les hommes se soumettaient à cette captivité diabolique avec une docilité étonnante. La résistance au péché et la victoire ne seraient rendues possibles qu’au moyen de la troisième Personne de la Divinité, qui viendrait, non pas avec un pouvoir amoindri, mais la plénitude de la puissance divine. C’est l’Esprit qui nous permet de bénéficier de l’œuvre accomplie par le Rédempteur du monde. Ellen C.White, Jésus-Christ,» p. 675.

Josué 18

1 février 2016

[audio:http://adventiste.re/files/audio-bible/at/06_josue/josue_18.mp3]

1 Toute l’assemblée des enfants d’Israël se réunit à Silo, et ils y placèrent la tente d’assignation. Le pays était soumis devant eux.

2 Il restait sept tribus des enfants d’Israël qui n’avaient pas encore reçu leur héritage.

3 Josué dit aux enfants d’Israël: Jusques à quand négligerez-vous de prendre possession du pays que l’Eternel, le Dieu de vos pères, vous a donné?

Vigile matinale 01 février

1 février 2016

« vous savez comment Dieu a oint du Saint Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable, car Dieu était avec lui. » Actes 10.38

Ce texte de Luc s’inscrit dans le cadre d’un rappel concernant le ministère de Jésus sur Terre. Il nous rappelle que Jésus n’a pas œuvré seul, même s’il le pouvait. Jésus a été oint pour mener à bien son ministère ici-bas. Il fut conduit par la puissance du Saint Esprit.

Donc comment nous, nous pouvons faire l’œuvre de Dieu sans son aide. Il faudrait que nous éloignions de notre pensée cette idée. Car Jésus veut nous équiper pour réaliser sa mission sur Terre. Ainsi L’Esprit, qui a été donné à LUI dans sa plénitude, est accordé à chaque croyant selon la mesure de sa capacité. Matt 25 : 15

« Le Saint-Esprit était le plus grand de tous les dons qu’il puisse solliciter de son Père pour le soutien de son peuple. L’Esprit devait être accordé comme un agent régénérateur. Sans lui, le sacrifice du Christ n’aurait été d’aucun bénéfice. Le pouvoir du mal s’était renforcé avec les siècles, et la soumission des hommes à cet asservissement satanique était impressionnante. Le péché ne pouvait être combattu et tenu en échec que par la puissante action de la troisième personne de la divinité, qui interviendrait sans limitation aucune à la plénitude de sa puissance divine. C’est l’Esprit qui rend effectif ce qui a été acquis par le Rédempteur du monde. C’est par l’Esprit que le cœur est rendu pur. A travers lui, le croyant participe à la nature divine.

Le Christ a donné son Esprit comme une puissance divine permettant de surmonter toutes tendances héréditaires ou acquises au mal, et pour marquer l’Église de son propre caractère. — The Review and Herald, 19 novembre 1908.»

Vigile matinale du 31 Janvier

31 janvier 2016

« Mais vous recevrez une puissance, le Saint Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » Actes 1.8

Sans aucun doute, il est important de savoir qui est le Saint-Esprit. Mais cette connaissance ne sert à rien si elle ne nous amène pas à ouvrir complètement notre vie pour qu’il la remplisse. Jésus a dit clairement que si nous n’invitons pas la présence de l’invité céleste à demeurer avec nous chaque jour, il y a un autre genre d’esprit qui ne demande qu’à entrer dans cette vie vide pour y produire un désastre spirituel (Mt 12.43-45).

Jésus lui-même était « rempli d’Esprit-Saint » (Luc 4.1, Colombe). « Chaque jour, il recevait un nouveau baptême du Saint-Esprit ». – Ellen G. White, Les paraboles de Jésus, p.113.
Lors du dernier repas avec ses disciples, Jésus a promis à ses disciples qu’il leur enverrait le Saint-Esprit.
Il a mis l’accent sur le ministère de réconfort et d’enseignement de l’Esprit, qui devait combler leurs besoins à ce moment-là. Après la résurrection du Christ, cependant, le contexte était différent, et les disciples faisaient face à de nouveaux défis.

Actes 1.5 est le seul texte biblique où Jésus évoque le fait d’être « baptisé d’Esprit-Saint » (Colombe). Jean-Baptiste avait annoncé ce baptême particulier (Mt 3.11, Jean 1.33), mais cela devait attendre l’ascension du Christ. Que signifie le baptême du Saint-Esprit?

Dans Actes 1.8, Jésus lui-même l’explique en utilisant une expression similaire. Vous êtes « baptisés d’Esprit-Saint »(Ac 1.5, Colombe) quand vous recevez la puissance, celle du Saint-Esprit survenant sur vous (Ac 1.8, Colombe). Être baptisé, c’est être totalement immergé dans quelque chose, en général de l’eau. Toute la personne est impliquée. Le baptême du Saint-Esprit signifie être totalement sous l’influence de l’Esprit, totalement « rempli par l’Esprit »(Ep 5.18). Il ne s’agit pas d’une expérience du type « une fois pour toutes, » c’est plutôt quelque chose qui doit être constamment renouvelé. Extrait du questionnaire EDS sur le Saint-Esprit

Vigile matinale du 30 Janvier

30 janvier 2016

 « L’Esprit du Seigneur est sur moi, Parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, » Luc 4.18

En décrivant sa mission terrestre, Jésus déclara: « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres; il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés, pour publier une année de grâce du Seigneur. » Luc 4:18, 19.

Sommes-nous assez intimement assimilés au Christ, au point de représenter son œuvre et de suivre son exemple ?
Son travail imprima son caractère à sa mission, démontrant qu’il avait été divinement envoyé. La tendre compassion, l’amour, la miséricorde étaient révélés par chacune de ses paroles, chacun de ses actes.

Les plus pauvres et les plus humbles s’approchaient de lui sans crainte. Il remarquait toujours les petits enfants, et ceux-ci étaient attirés par lui. Les paroles de notre Sauveur étaient claires et nettes.

Il ne supprimait pas un mot de la vérité, mais il l’exprimait avec un zèle convaincant. Et lorsqu’il parlait, les esprits abattus s’approchaient de lui et étaient remplis d’espoir et de courage. Il était le Prince du ciel. Il ne prononça jamais un mot qui puisse causer de la peine à une âme sensible et tremblante. Il considérait avec tristesse ceux qui le rejetaient et prenaient ses paroles à la légère, et il disait: « Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie! » Jean 5:40.

Jésus-Christ est le chemin, la vérité, et la vie. Son existence sur la terre fut toute d’abnégation. Il réconfortait et encourageait tous ceux qui venait à lui en quête de soulagement, car ils étaient tous précieux à ses yeux.

Il se comportait toujours avec une dignité divine, et cependant il se penchait avec tendresse vers chaque membre de la famille du Seigneur. Il vint se tenir à la tête de l’humanité, afin de donner à tous ceux qui croiraient en lui le pouvoir de devenir fils et filles de Dieu.

Tel est l’exemple que nous devons suivre. Si nous suivions cet exemple, l’ennemi ne recevrait pas une aussi grande part d’attention et d’honneur de la part de ceux qui professent être les disciples du Christ, mais qui en réalité se laissent prendre aux artifices de Satan.

Dieu envoya son Fils dans le monde afin que ceux qui croiraient en lui ne périssent point, mais qu’ils aient la vie éternelle. Ses disciples doivent faire preuve de l’honnêteté la plus stricte, de justice et d’intégrité dans toutes leurs affaires. {LVH 137.2-5}

Vigile matinale du 29 Janvier

29 janvier 2016

DIEU, LE SAINT ESPRIT
Dieu, l’Esprit éternel, a pris avec le Père et le Fils une part active à la création, à l’incarnation et à la rédemption. Il a inspiré les écrivains de la Bible. Il a rempli de puissance la vie du Christ. Il attire et persuade les êtres humains; ceux qui répondent favorablement, il les régénère et les transforme à l’image de Dieu. Envoyé par le Père et le Fils pour être toujours avec ses enfants, il dispense ses dons spirituels à l’Église, lui donne la puissance nécessaire pour rendre témoignage au Christ, et en harmonie avec les Écritures la conduit dans toute la vérité.

« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. La terre était informe et vide: il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. » Genèse 1.1-2

De nos jours, ceux qui voient ce texte, ont tendance à avoir peur. Car la notion de l’esprit est dans la majeure partie des cas associés à la manifestation diabolique.
Or ces premiers versets de la Bible plantent déjà le décor. La Création est l’oeuvre de Dieu. L’esprit qui mouvait sur les eaux, c’est le Saint Esprit. Ainsi l’Esprit Saint dégage une puissance créatrice et non destructrice. Il va agir pour donner une forme à ce qui est informe et à remplir ce qui est vide. L’Esprit Saint sera à côté du Père et du Fils dans la réalisation de ce monde.

« Le verbe « rachaf » n’a pas le sens de souffler [ou se mouvoir], mais bien celui d’être mou, tendre, puis de couver, ou mieux encore de se poser avec amour, comme l’aigle sur ses poussins dans la belle comparaison de Deut 32 : 11. L’esprit de Dieu se posait donc sur le monde primitif, le couvrait, l’enveloppait pour le féconder et l’organiser. » O. Cocorda. Ainsi « la création, telle qu’elle est présenté dans la Genèse, et telle qu’elle s’offre à nos regards, est la manifestation de l’Esprit dans la matière. » R Saillens.

Avec cette notion de couver, on ressent la tendresse du Saint Esprit en faveur de la race humaine. Ainsi à l’origine le Père, le Fils et le Saint Esprit voulaient être proche de l’homme.

EXPLICATION EN PROFONDEUR SUR LA DIVINITÉ DE JÉSUS

28 janvier 2016

Le caractère pleinement divin du Fils

À la base, trois grands types de preuves bibliques attestent le caractère intrinsèquement divin de Jésus, semblable, en nature et en substance, à son Père.

1. Dans le Nouveau Testament, Jésus est expressément appelé Dieu. Hébreux 1 le compare aux anges. Dans les versets 7 et 8, l’auteur affirme que, si Dieu a « fait de ses anges des esprits, de ses serviteurs un feu flamboyant »*, pour le Fils il dit : « Ton trône, ô Dieu, est établi pour toujours. » Le verset 8 est l’un des sept cas d’application directe à Jésus, dans le Nouveau Testament, du mot grec signifiant Dieu (theos) — les six autres étant : Jean 1.1,18 ; 20.28 ; Romains 9.5 ; Tite 2.13 et 2 Pierre 1.1.

Soyons bien clair sur ce que les auteurs du Nouveau Testament, en particulier celui d’Hébreux, disent dans ces versets : ils font référence à Jésus comme Dieu, et dans Hébreux l’auteur interprète l’Ancien Testament en appliquant à Jésus un Psaume (45.6) adressé, à l’origine, au Dieu de l’Ancien Testament.

2. Jésus s’applique à lui-même des affirmations et des titres divins. On en trouve l’exemple le plus évident dans Jean 8.58 : « Jésus leur dit : Amen, amen, je vous le dis, avant qu’Abraham vienne à l’existence, moi, je suis. » Jésus dit tout simplement là qu’il n’est personne d’autre que le Dieu de l’Exode, et il le dit en s’appliquant à lui-même Exode 3.14 : « Et Dieu dit à Moïse : Je suis celui qui est. » (Segond)

De plus, ce Dieu qui parle dans Exode 3.14 poursuit l’explicitation de son identité : « le Seigneur (YHWH), le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob ». Autrement dit, Jésus disait être non seulement le Dieu de l’Exode, mais aussi le Seigneur (YHWH) des patriarches. On ne saurait donc s’étonner que les pharisiens, incrédules, « prirent des pierres pour les lui jeter » (Jean 8.59) — le châtiment prescrit dans l’Ancien Testament pour le blasphème (voir Jean 5.17 où Jésus affirme la même chose).

3. Les auteurs du Nouveau Testament donnent à Jésus des noms divins. Dans Hébreux 1.10-12, l’inspiration donne à Jésus le titre vétérotestamentaire suprême de Dieu : YHWH. L’auteur d’Hébreux le fait en appliquant à Jésus le Psaume 102.26-28. Il n’était pas rare que les auteurs du Nouveau Testament procédassent ainsi, mais ce qui frappe dans cet usage est que le Psaume en question s’adressait, à l’origine, au Seigneur (YHWH) de l’Ancien Testament. L’auteur du Nouveau Testament se sentait donc tout à fait à l’aise en appliquant à Jésus des passages originellement adressés au Dieu auto-existant d’Israël. Il en découle avec force que Jésus EST le Seigneur YHWH de l’Ancien Testament. Apocalypse 1.17 décrit un usage similaire d’un titre vétérotestamentaire : « le premier et le dernier ».

La divinité du Christ : ses implications

En premier lieu, avant que la Trinité fût en mesure de faire en sorte que l’efficience de la vie et de la mort salvatrices du Christ agît sur le salut des pécheurs, il y avait un urgent besoin de révéler aux humains, aliénés par le péché, qui était véritablement Dieu. Or, le seul être capable de ce genre de révélation de la nature divine ne pouvait être que Dieu lui-même. Telle fut donc la mission première de Jésus, divin Fils de Dieu.

Si l’on en vient au dispositif du salut, et en particulier à la mort expiatoire du Christ, seul l’égal du Père en sa divine nature pouvait offrir un sacrifice qui satisfît pleinement la divine justice de Dieu. Et seul un Christ pleinement divin pouvait être, par le Saint-Esprit, assez puissant pour recréer des êtres humains ravagés par le péché, et pour les recréer pareils à la personnalité du divin. Autrement dit, seul le divin Fils pouvait réaliser la conversion, ou nouvelle naissance, des pécheurs et susciter des changements de personnalité reflétant l’image du divin. En résumé, seul le Fils, amour incarné, pouvait manifester et rendre effectif un amour à ce point transformateur.

Vigile matinale du 28 Janvier

28 janvier 2016

« L’ange lui répondit: Le Saint Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. » Luc 1.35

Des anges accompagnent Joseph et Marie, de Nazareth, leur lieu de séjour, à la cité de David. Le décret par lequel la Rome impériale ordonnait le recensement de tous les peuples de ses vastes domaines avait atteint les collines de la Galilée et leurs habitants. Tout comme Cyrus avait été appelé autrefois à l’empire du monde pour rendre la liberté aux captifs du Seigneur, César Auguste accomplira le dessein de Dieu d’amener à Bethléem la mère de Jésus. Celle-ci appartient à la lignée de David, et c’est dans la cité de David que doit naître le Fils de David. De Bethléem, avait dit le prophète, surgira « celui qui doit être le chef suprême d’Israël, celui dont l’origine remonte aux temps anciens, aux jours éternels ». Mais Joseph et Marie ne sont ni reconnus, ni honorés dans leur cité royale.

Las et sans abri, ils parcourent la longue rue étroite, depuis la porte de la cité jusqu’à son extrémité orientale, cherchant en vain un lieu de repos pour la nuit. Il n’y a pas de place pour eux dans l’auberge encombrée.
Sous un grossier hangar servant d’abri au bétail, ils trouvent enfin un refuge, et c’est là que naîtra le Rédempteur du monde. {JC 31.1}

Les hommes n’en savent rien, mais les cieux s’emplissent de joie. Un intérêt plus profond et plus tendre attire vers la terre les saints êtres qui peuplent le monde de la lumière. L’univers tout entier est illuminé de sa présence. Des foules d’anges se rassemblent sur les collines de Bethléem. Ils attendent un signal pour annoncer au monde la bonne nouvelle. Si les conducteurs d’Israël avaient été fidèles à leur mandat, ils auraient eu le bonheur de participer à l’annonciation de la naissance de Jésus. Mais maintenant ils sont mis de côté. {JC 31.2}

Vigile matinale du 27 Janvier

27 janvier 2016

« Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils, » Jean 5.22

Jésus étant le seul vrai modèle, quiconque se donne en exemple aux autres prend la place du Christ. Et puisque le Père « a remis tout jugement au Fils » (Jean 5:22), celui qui a la prétention de juger les mobiles des autres usurpe en outre les prérogatives du Fils de Dieu.
Ces prétendus juges et critiques se placent ainsi dans les rangs de l’Antichrist « qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu ou de ce qu’on adore, jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu ». 2 Thessaloniciens 2:4. {HCQ 103.2}

L’humble Jésus de Nazareth revendique sa véritable noblesse. Il s’élève au-dessus de l’humanité, met de côté l’humiliation attachée à la nature humaine et paraît comme celui qui est honoré des anges, le Fils de Dieu, égal au Créateur de l’univers. Les gouverneurs des Juifs et la multitude attentive sont muets sous le charme de ces vérités puissantes et de la dignité de son maintien. Nul homme n’avait jamais prononcé des paroles comme celles-ci, ni n’avait agi avec cette majesté royale. Son langage est clair et simple; il déclare pleinement sa mission et le devoir du monde. « Le Père ne juge personne, mais il a donné au Fils tout pouvoir de juger; afin que tous honorent le Fils, comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé. En vérité, en vérité je vous dis, que celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle, et il ne sera point sujet à la condamnation, mais il est passé de la mort à la vie. En vérité, en vérité je vous dis que le temps vient, et qu’il est déjà venu, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et que ceux qui l’auront entendue vivront. Car comme le Père a la vie en  lui-même, il a aussi donné au Fils d’avoir la vie en lui-même; et il lui a aussi donné l’autorité d’exercer le jugement, parce qu’il est le Fils de l’homme. » {VJC 161.2}

Ici Jésus rejette sur les gouverneurs leurs accusations contre lui, et leurs tentatives de lui dicter son œuvre, et de juger, par leur étroitesse et leur bigoterie, ses actes de miséricorde et de bienfaisance. Il se déclara lui-même leur Juge, et le Juge de tout le monde. Lorsqu’il vint sur la terre comme Rédempteur, le monde fut placé entre ses mains et c’est à lui que tous les hommes devront rendre compte. Il se chargea du fardeau de l’humanité, afin qu’il délivrât les hommes des conséquences de leurs péchés. Il est à la fois leur Avocat et leur Juge. Ayant bu jusqu’à la lie la coupe de la tentation et de l’affliction humaines, il peut comprendre la fragilité et les péchés des hommes et prononcer sur eux son jugement. C’est pourquoi, le Père a remis cette œuvre entre les mains de son Fils, sachant que celui qui résista victorieusement aux tentations de Satan, pour l’amour de l’homme, sera infiniment sage, juste et miséricordieux dans ses relations avec ce dernier. {VJC 162.1}