Il y avait là beaucoup de femmes

« Il y avait là beaucoup de femmes qui regardaient de loin, celles-là mêmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée, pour le servir. Parmi elles, il y avait Marie-Madeleine, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée. » Matthieu 27.55-56 

Les femmes !

Ont-elles une importance ? On peut se poser la question… L’histoire du christianisme est en effet largement dominée par les hommes, mais les auteurs des Évangiles semblent avoir une opinion différente. Selon eux, les femmes, leur témoignage et leur ministère, sont essentiels dans le récit.

Les premiers fruits de la croix

« Voyant le tremblement de terre et ce qui venait d’arriver, le centurion et ceux qui étaient avec lui pour garder Jésus furent saisis d’une grande crainte et dirent : Celui-ci était vraiment Fils de Dieu. » Matthieu 27.58 

Ils furent « saisis d’une grande crainte ». Cette expression ne suffit probablement pas à décrire la vérité. On ne peut qu’imaginer le sentiment d’effroi qui s’empara du capitaine romain et de ses soldats lorsqu’ils sentirent la terre trembler, qu’ils virent l’obscurité tomber et entendirent cet étrange captif, dont ils avaient la charge, pousser un cri.

Une résurrection particulière

« La terre trembla, les rochers se fendirent, les tombeaux s’ouvrirent et les corps de beaucoup de saints endormis se réveillèrent. Sortis des tombeaux après son réveil, ils entrèrent dans la ville sainte et se manifestèrent à beaucoup de gens. » Matthieu 27.51-53 

Au moment où Jésus poussa un cri de victoire et mourut, beaucoup d’autres choses se produisirent. Hier, nous avons vu la manière dont le voile du temple s’était déchiré. Il y eut également un gros tremblement de terre qui secoua toute la région et occasionna manifestement des glissements de terrain en de nombreux endroits. Le voile déchiré n’était pas visible de tous, mais tout le monde sentit que la terre tremblait.

Un symbole terrestre des choses célestes

« Alors le voile du sanctuaire se déchira en deux, d’en haut jusqu’en bas.» Matthieu 27.51 

Au moment même où Jésus cria « Tout est accompli » et où il mourut sur la croix, le rideau du temple se déchira en deux. Nous avons là l’un des plus grands symboles concernant la mort de Jésus.

Le salut est accompli !

« Jésus dit : Tout est achevé. Puis il baissa la tête et rendit l’esprit. » Jean 19.30

Les mots le plus importants de la Bible se trouvent dans ce verset. Ces mots traduits en français par « Tout est achevé » ne sont en réalité qu’un seul mot en grec – tetelestai.

Une victoire paisible

« Jésus cria : Père, je remets mon esprit entre tes mains. Après avoir dit cela, il expira. » Luc 23.43

Cette terrible obscurité finit par prendre fin. La plus grande crise de la vie de Jésus était passée et il savait que le Père ne l’avait pas abandonné.

L’obscurité de mon âme

« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? Pourquoi te tiens-tu si loin ? Pourquoi ne me sauves-tu pas ? Pourquoi n’entends-tu pas mes cris ? Mon Dieu, je crie le jour, et tu ne réponds pas ; je crie la nuit, je ne garde pas le silence. »  Psaume 22.2-3 

Le Psaume 22 est un cri d’angoisse lancé par David alors qu’il était dans la souffrance. Il avait besoin de Dieu, mais où était-il ? Pourquoi ne répondait-il pas à ses prières ? Dieu l’avait-il oublié ? Une étude attentive de ce psaume indique qu’au-delà de l’expérience de David, il s’agit bel et bien de celle du Christ. Or, Jésus, qui connaissait le sens profond de ce psaume, en avait peut-être mémorisé les paroles.

L’obscurité dans l’âme de Jésus

« À trois heures, Jésus crie d’une voix forte : « Éloï, Éloï, lema sabaktani ? » Cela veut dire : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Marc 15.34 (Parole de Vie) 

Comme nous l’avons souligné hier, tout au long de sa vie, Jésus avait senti la présence de son Père, même dans les pires difficultés. Mais sur la croix, tout changea. L’obscurité qui l’envahit au plus profond de lui était le reflet des ténèbres qui avaient enveloppé la terre. Bouleversé, il sentit qu’il était séparé de son Père.

Deux types de ténèbres

« Depuis la sixième heure jusqu’à la neuvième heure, il y eut des ténèbres sur toute la terre. Et vers la neuvième heure, Jésus cria : Eli, Eli, lema sabachthani ? C’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Matthieu 27.45-46 

Le temps passe lentement lorsqu’on est sur une croix. Marc nous dit que les Romains y clouèrent Jésus à la troisième heure du jour, soit neuf heures du matin. Il mourut à la neuvième heure, soit trois heures de l’après-midi. Six heures semblent bien courtes quand on profite de la vie, mais c’est une éternité quand on est sur une croix. Si vous avez du mal à imaginer ce que cela peut représenter, pensez que vous subissez une opération chirurgicale durant six heures sur les parties les plus sensibles de votre corps, sans anesthésie générale. Même alors, vous ne pourriez mesurer la douleur que ressentaient les crucifiés. Les hommes les plus forts aspiraient à la mort. Ils étaient prêts à tout pour cesser de souffrir ainsi.

Miséricordieux jusqu’à la fin

« Auprès de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie-Madeleine. Jésus, voyant sa mère et, près d’elle, le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : Femme, voici ton fils. Puis il dit au disciple : C’est ta mère. Et dès cette heure-là, le disciple la prit chez lui. » Jean 19.25-27 

Jésus n’était pas seul tandis que l’heure de sa mort approchait. Jean précise que quatre femmes et lui-même étaient avec lui. Les Évangiles mentionnent clairement qu’il fut le seul disciple à être témoin de la mort de Jésus. Certains des disciples choisirent peut-être d’éviter le lieu de la crucifixion, car il était toujours dangereux d’être associé de près à un criminel condamné.