Une confrontation à double sens (1)
« Alors, les Pharisiens allèrent tenir conseil sur les moyens de le prendre au piège en parole. Ils envoient leurs disciples, avec les Hérodiens, pour lui dire : […] Dis-nous donc ce que tu en penses : est-il permis ou non de payer la capitation à César ? Mais Jésus, qui connaissait leurs mauvaises intentions, répondit : Pourquoi me mettez-vous à l’épreuve, hypocrites ? Montrez-moi la monnaie avec laquelle on paie la capitation. Ils lui présentèrent un denier. Il leur demande : De qui sont cette image et cette inscription ? « De César », lui répondent-ils. Alors il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Matthieu 22.15-21
Une confrontation est toujours à double sens. Quand Jésus défia les chefs juifs dans ses paraboles, ceux-ci furent prompts à répliquer. En lui demandant s’il était pertinent de payer l’impôt à César, ils voulaient enfermer Jésus dans un dilemme. Si Jésus répondait qu’il n’était pas permis de le faire, les chefs pourraient le dénoncer aux autorités romaines et il serait arrêté. D’un autre côté, s’il affirmait qu’il était permis de payer l’impôt à César, il perdrait toute influence auprès du peuple. En effet, les Juifs considéraient que Dieu seul était le Roi, et que le fait de payer des impôts à toute autre autorité revenait à la reconnaître et à l’accepter. C’était donc une insulte à Dieu. Ainsi, quelle que soit la réponse de Jésus, ses détracteurs s’apprêtaient à lui causer des problèmes.