Tu es cet homme !

« La colère de David s’enflamma violemment contre cet homme, et il dit à Nathan : L’Éternel est vivant ! L’homme qui a fait cela mérite la mort. Et il rendra quatre brebis, pour avoir commis cette action et pour avoir été sans pitié. Et Nathan dit à David : Tu es cet homme-là ! » (2 Samuel 12.5-7)

Le psaume 19 est l’une des portions des Écritures que j’ai apprises de mémoire dans les classes progressives, quand j’avais douze ans. A vrai dire, aujourd’hui, plus de soixante ans après, je suis encore capable de le réciter avec admiration : « Les cieux racontent la gloire de Dieu et l’étendue manifeste l’œuvre de ses mains. » Mais je n’ai jamais compris l’une des phrases du psaume 19 jusqu’à ce que je sois pasteur : « Qui connait ses égarements ? Pardonne-moi ceux que j’ignore. » (Ps 19.13) Commettons-nous des erreurs sans que nous le sachions ?
Pouvons-nous être responsables des péchés cachés que nous commettons sans en avoir pleinement conscience ? De quoi le psalmiste nous parle-t-il là ?

Cinq pierres polies du torrent

« Il prit en main son bâton, choisit dans le torrent cinq pierres polies, et les mit dans sa gibecière de berger et dans sa poche. Puis, sa fronde à la main, il s’avança contre le Philistin. » (1 Samuel 17.40)

Le peuple d’Israël compta parmi ses guerriers des hommes qui maniaient la fronde avec une grande habileté. Certains d’entre eux, ambidextres, étaient même capables de viser leur but à un cheveu près, sans le manquer (Jg 20.16).

David dans l’armure de Saül

« Saül fit mettre ses vêtements à David, il plaça sur sa tête un casque d’airain, et le revêtir d ‘une cuirasse. David ceignit l’épée de Saül par-dessus ses habits, et voulut marcher : car il n’avait pas encore essayé. Mais il dit à Saül : Je ne puis pas marcher avec cette armure, je n’y suis pas accoutumé. Et il s’en débarrassa. » (1 Samuel 17.38-39)

L’épisode de la victoire de David contre Goliath est plein de leçons spirituelles et morales évidentes. Je voudrais en souligner ici les mots et attitudes qui concernent le roi Saül. Car le texte biblique établit des contrastes très significatifs entre David et Saül qui méritent d’être commentés.

Donne-moi un homme !

« Je jette en ce jour un défi à l’armée d’Israël : donnez-moi un homme et nous nous battrons ensemble. » (1 Samuel 17.10)

La tradition rapporte que Diogène ne possédait qu’un bâton, une besace et une écuelle, et qu’il marchait toujours pieds nus, même s’il neigeait. On raconte qu’on le vit déambuler à travers les mes d’Athènes en plein jour avec une lampe allumée à la main. Lorsqu’on lui demanda : Diogène, qui cherches-tu ? Il répondit : « Je cherche un homme. »

Dieu regarde au cœur

« Et l’Éternel dit à Samuel : Ne prends point garde à son apparence et à la hauteur de sa taille, car je l’ai rejeté. L ‘Éternel ne considère pas ce que l’homme considère ; l’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde au cœur. » (1 Samuel 16.7)

Mille ans avant que les bergers n’entendent chanter le chœur angélique et n’aillent adorer l’enfant Jésus dans l’étable de Bethléhem, un autre petit berger gardait les troupeaux de son père sur les mêmes collines.

Une vie exemplaire

« Tu te lèveras devant les cheveux blancs, et tu honoreras la personne du vieillard Tu craindras ton Dieu. Je suis l’Eternel » (Lévitique 19.32)

La résidence des personnes âgées Maranatha était une ferme traditionnelle originellement donnée pour la famille de la sœur Dolores Mauri, qui y vécut jusqu’à sa disparition, à l’âge de 90 ans. Convenablement arrangée, cette ferme est devenue aujourd’hui un centre gériatrique où une équipe de professionnels prodiguent affection, soins et assistance facultative aux personnes âgées. C’est un endroit providentiel pour les personnes du troisième âge, adventistes ou non.

Tes enfants ne marchent pas sur tes traces

« Voici, tu es vieux, et tes fils ne marchent point sur tes traces ; maintenant, établis sur nous un roi pour nous juger : comme il y en a chez toutes les nations. » (1 Samuel 8.5)

Ellen White dit au sujet du ministère du prophète Samuel : « Depuis les jours de Josué, le pays n’avait pas été gouverné avec autant de sagesse et de succès que sous l’administration de Samuel. […] Il avait travaillé avec un zèle infatigable et désintéressé au bien de son peuple. Sous sa prudente administration, Israël avait prospéré. » (Patriarches et prophètes, p. 592)

Un garçon est ici

« Un de ses disciples, André, frère de Simon Pierre, lui dit : Il y a ici un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons ; mais qu’est-ce que cela pour tant de gens ? » (Jean 6.8-9)

Cela se passait au mois de mars, dans un merveilleux endroit herbeux de la partie orientale de la mer de Galilée. Les sommets enneigés du mont Hennon se profilaient sur l’horizon au nord. Tout était beau et paisible. Mais le repos qu’y cherchaient Jésus et les disciples s’acheva brusquement par l’arrivée de milliers de personnes venues de partout.

« Pasteur, vous me marierez ! »

« Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre ; et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas. » (Proverbes 22.6)

Il y avait une belle tradition au Collège adventiste de Sagunto. À la fin de chaque année scolaire, nous célébrions une cérémonie baptismale à l’air libre, dans le baptistère extérieur creusé dans la roche, entre les pins et les caroubiers, entourés de l’aromatique flore méditerranéenne : thym, romarin et lavande. Lors de cet important évènement du programme de clôture, plusieurs étudiants scellaient solennellement leur pacte avec le Seigneur.

Le plus grand des miracles de Jésus

« Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d ‘un linge. Jésus leur dit : Déliez-le, et laissez-le aller. » (Jean 11.44).

La résurrection de Lazare est reconnue par Ellen White comme « le plus grand des miracles » du Christ, « la démonstration la plus évidente de son caractère divin ›› (Jésus-Christ, p. 519, 523). Le magnifique récit de Jean 11 contient trois impératifs emphatiques et significatifs. Deux d’entre eux s’adressent à l’Église ; le plus véhément s’adresse au défunt. Ces ordres concernent le retour à la vie spirituelle de ceux qui sont aussi mort à l’Évangile, leur restitution à la famille et à l’Église :

• « Ôtez la pierre. » Même s’il est certain que Christ est le seul qui puisse rendre la vie, il doit pouvoir compter sur notre collaboration pour préparer son action. Cette pierre qui maintient un bon nombre de croyants dans le sépulcre est celle qui nous fait croire qu’on ne peut plus rien faire pour ces morts-vivants. C’est la pierre de notre mépris ou de notre condamnation. C’est la pierre de notre indifférence ou de notre intolérance. Elle peut aussi être la pierre de notre orgueil qui n’est pas disposé à aller à leur recherche.
• « Lazare, sors ! » Ceux qui vivent aujourd’hui éloignés de l’Église ne sont pas étrangers à la voix du Christ. Ils conservent en eux la semence de la vie, parce qu’ils furent amis de Jésus. Il faut simplement qu’ils se réveillent en entendant la clameur de sa voix. Le même pouvoir qui traversera le monde du silence à la résurrection du dernier jour peut faire irruption aujourd’hui dans le monde du silence des morts spirituels. Et le cri du Prince de la vie qui fit écho dans l’esprit endormi de Lazare peut résonner dans celui de ton ami, de ton frère, de ton fils, de mon fils, et les sortir de la tombe.
• « Déliez-le et laissez-le aller » Christ leur a rendu la vie. Ils sont sortis du sépulcre, mais ils portent encore le suaire et les bandelettes des défunts. Il s’agit des réminiscences de leur séjour dans le monde : de l’aspect, des coutumes, d’une volonté faible et vulnérable, des amitiés, c’est de tout cela que nous devons les aider à se défaire. C’est une œuvre d’amour, de compréhension, de patience. Laissez-les aller, ne les mettez pas en quarantaine, ne les signalez pas du doigt parce qu’ils ont été avec les morts. Maintenant, comme Lazare, ils sont de vivants rachetés d’entre les morts !

Dieu peut renouveler aujourd’hui votre vie spirituelle, vous extirper de la léthargie dans laquelle vous baignez, et raviver vos désirs missionnaires.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)