Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale du 30 juillet

30 juillet 2022

Une confrontation à double sens (3)

« Les Pharisiens apprirent qu’il avait réduit au silence les Sadducéens. Ils se rassemblèrent et l’un d’eux, un spécialiste de la loi, lui posa cette question pour le mettre à l’épreuve : Maître, quel est le grand commandement de la loi ? Il lui répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ton intelligence. » Matthieu 22.34-37 

Cette question, tout comme celles sur l’impôt dû à César et la résurrection, était importante pour la communauté juive à l’époque de Jésus. Les spécialistes de la loi avaient établi que les Écritures comportaient six cent treize commandements, trois cent soixante-cinq interdictions, et deux cent quarante-huit injonctions positives. Parmi les six cent treize commandements, les rabbins distinguaient ceux qu’ils considéraient comme étant des commandements « légers » et ceux qui, d’après eux, étaient plus importants. Il semble que Jésus ait fait allusion à cette distinction quand il déclara : « Celui donc qui violera l’un de ces plus petits commandements et qui enseignera aux gens à faire de même sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux » (Matthieu 5.19).

Vigile matinale du 29 juillet

29 juillet 2022

Une confrontation à double sens (2)

« Le même jour, des Sadducéens, qui disent qu’il n’y a pas de résurrection, vinrent l’interroger : Maître, Moïse a dit : Si quelqu’un meurt sans enfants, son frère épousera la veuve et suscitera une descendance au défunt. Or, il y avait parmi nous sept frères. Le premier se maria et mourut, et comme il n’avait pas de descendance, il laissa sa femme à son frère. Il en fut de même du deuxième, puis du troisième, jusqu’au septième. Après eux tous, la femme mourut. À la résurrection, duquel des sept sera-t-elle donc la femme ? Car tous l’ont eue ! Jésus leur répondit : Vous vous égarez, parce que vous ne comprenez ni les Écritures ni la puissance de Dieu. » Matthieu 22.23-29

 

Dans la contre-attaque des Juifs vis-à-vis de Jésus, la deuxième question vint des Sadducéens, ennemis de longue date des Pharisiens. Non seulement ils avaient trouvé un terrain d’entente avec les dirigeants romains, mais ils rejetaient toutes les Écritures, excepté le Pentateuque (les cinq livres de Moïse).

Vigile matinale du 28 juillet

28 juillet 2022

Une confrontation à double sens (1)

« Alors, les Pharisiens allèrent tenir conseil sur les moyens de le prendre au piège en parole. Ils envoient leurs disciples, avec les Hérodiens, pour lui dire : […] Dis-nous donc ce que tu en penses : est-il permis ou non de payer la capitation à César ? Mais Jésus, qui connaissait leurs mauvaises intentions, répondit : Pourquoi me mettez-vous à l’épreuve, hypocrites ? Montrez-moi la monnaie avec laquelle on paie la capitation. Ils lui présentèrent un denier. Il leur demande : De qui sont cette image et cette inscription ? « De César », lui répondent-ils. Alors il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Matthieu 22.15-21 

Une confrontation est toujours à double sens. Quand Jésus défia les chefs juifs dans ses paraboles, ceux-ci furent prompts à répliquer. En lui demandant s’il était pertinent de payer l’impôt à César, ils voulaient enfermer Jésus dans un dilemme. Si Jésus répondait qu’il n’était pas permis de le faire, les chefs pourraient le dénoncer aux autorités romaines et il serait arrêté. D’un autre côté, s’il affirmait qu’il était permis de payer l’impôt à César, il perdrait toute influence auprès du peuple. En effet, les Juifs considéraient que Dieu seul était le Roi, et que le fait de payer des impôts à toute autre autorité revenait à la reconnaître et à l’accepter. C’était donc une insulte à Dieu. Ainsi, quelle que soit la réponse de Jésus, ses détracteurs s’apprêtaient à lui causer des problèmes.

Vigile matinale du 27 juillet

27 juillet 2022

Des paraboles dans un contexte conflictuel (3)

« Jésus leur parla encore en paraboles ; il dit : Il en va du règne des cieux comme d’un roi qui faisait les noces de son fils. Il envoya ses esclaves appeler ceux qui étaient invités aux noces ; mais ils ne voulurent pas venir. […] Alors, il dit à ses esclaves : Les noces sont prêtes, mais les invités n’en étaient pas dignes. Allez donc aux carrefours, et invitez aux noces tous ceux que vous trouverez. Ces esclaves s’en allèrent par les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, mauvais et bons, et la salle des noces fut remplie de convives. Le roi entra pour voir les convives, et il aperçut là un homme qui n’avait pas revêtu d’habit de noces. Il lui dit : Mon ami, comment as-tu pu entrer ici sans avoir un habit de noces ? L’homme resta muet. » Matthieu 22.1- 12 

La troisième parabole, destinée à faire réfléchir les auditeurs de Jésus, est la parabole des noces. Comme dans les deux premières paraboles, elle se termine par le jugement rendu sur ceux qui rejettent le Père et le Fils.

La parabole est constituée de deux parties. Dans la première partie, il est question de l’appel historique de Dieu au peuple juif. Elle se termine par une allusion explicite à la destruction de Jérusalem, au verset 7.

Mais un changement survient au verset 8 : l’appel n’est plus réservé aux Juifs, mais à d’autres personnes qui, initialement, n’étaient pas invitées au banquet. Dans les versets 8 à 10, il apparaît clairement que l’invitation de l’Évangile qui, à l’origine, concernait les Juifs, est ensuite lancée aux Gentils du monde entier. Le verset 9 débute de façon similaire au mandat évangélique décrit dans Matthieu 28.19-20 : « Allez… ». L’invitation à prêcher à tous, « mauvais et bons », fait écho au ministère accompli par le Christ. L’Évangile est réellement la « Bonne Nouvelle », à savoir que tout le monde est invité au mariage.

Cependant, tous ne peuvent pas rester. Les invités doivent respecter le roi, qui a demandé à ses convives de porte r un habit de noces. Ceux qui n’en ont pas ne peuvent participer à la fête.

Beaucoup de choses ont été dites sur la nature exacte de cet habit de noces. Fredrick Bruner souligne avec raison que, « dans le contexte de l’Évangile de Matthieu, l’habit de noces n’est pas synonyme d’une justice passive et imputée (paulinienne) : il s’agit d’une justice active et morale (selon Matthieu ; voir 5.20, etc.), c’est faire la volonté de Dieu (7.21 ; 12.50), c’est manifester un esprit de repentance par l’obéissance (3.7-10, etc.) ». Cette interprétation est conforme au texte d’Apocalypse 19.8 qui nous dit que le fin lin, c’est la justice des saints.

Ainsi, une fois encore, Jésus souligne le fait qu’entretenir une relation de foi avec lui, ce n’est pas seulement croire, mais aussi faire la volonté de Dieu. La foi n’est pas la simple affirmation que Jésus est le Seigneur. Elle signifie aussi mener une vie conforme à celle du Christ. (George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)

Vigile matinale du 26 juillet

26 juillet 2022

Des paraboles dans un contexte conflictuel (1)

« Écoutez une autre parabole. Il y avait un maître de maison qui planta une vigne. Il […] la loua à des vignerons et partit en voyage. À l’approche des vendanges, il envoya ses esclaves chez les vignerons, pour recevoir les fruits de la vigne. Les vignerons prirent ses esclaves ; l’un, ils le battirent ; un autre, ils le tuèrent ; un autre encore, ils le lapidèrent. […] Enfin, il leur envoya son fils. […] Ils le prirent, le chassèrent hors de la vigne et le tuèrent. Lorsque le maître de la vigne viendra, comment traitera- t-il donc ces vignerons ? » Matthieu 21.33-40

 

La deuxième des paraboles racontées par Jésus pour faire réfléchir ses auditeurs va bien plus loin que la première. La parabole des deux fils illustrait l’opposition des chefs juifs en mettant l’accent sur leur passivité, alors que celle-ci insiste sur les actions menées pour s’opposer à Dieu : les prophètes sont rejetés et le fils est tué.

Vigile matinale du 25 juillet

25 juillet 2022

Des paraboles dans un contexte conflictuel (1)

« Qu’en pensez-vous ? Un homme avait deux fils ; il s’adressa au premier et dit : Mon enfant, va travailler dans la vigne aujourd’hui. Celui-ci répondit : « Je ne veux pas. » Plus tard, il fut pris de remords, et il y alla. L’homme s’adressa alors au second et lui dit la même chose. Celui-ci répondit : « Bien sûr, maître. » Mais il n’y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? Ils répondirent : Le premier. Jésus leur dit : Amen, je vous le dis, les collecteurs des taxes et les prostituées vous devancent dans le royaume de Dieu. » Matthieu 21.28-31

 

Nous arrivons aux derniers jours de la vie de Jésus. Les Évangiles racontent qu’il était désormais en conflit permanent avec les responsables juifs.

Vigile matinale du 24 juillet

24 juillet 2022

Les autorités devant un dilemme

« Il se rendit au temple ; pendant qu’il enseignait, les grands prêtres et les anciens du peuple vinrent lui demander : De quelle autorité fais-tu cela ? Qui t’a donné cette autorité ? Jésus leur répondit : Moi aussi, je vais vous poser une question, une seule ; si vous me répondez, je vous dirai de quelle autorité je fais cela. Le baptême de Jean, d’où venait-il ? Du ciel, ou des humains ? » Matthieu 21.23-25 

Jésus avait mis au défi l’autorité des chefs religieux lors de la purification du temple. Désormais, ils avaient décidé de l’affronter. Il est important de prêter attention à ce qu’ils ne remirent pas en question.

Vigile matinale du 23 juillet

23 juillet 2022

Un autre aspect du caractère de Jésus

« Le matin, en retournant à la ville, il eut faim. Il vit un figuier sur le chemin et s’en approcha ; mais il n’y trouva que des feuilles ; il lui dit : Que plus jamais un fruit ne vienne de toi ! Et à l’instant même le figuier se dessécha. » Matthieu 21.18-19 

À première vue, il est étrange de trouver l’histoire du figuier juste après l’épisode de la purification du temple. Mais ce n’est pas un hasard, ce qui apparaît clairement dans l’Évangile de Marc : il relate l’histoire du figuier en deux parties (Marc 11.12-14 ; 20-24), au milieu desquelles figure le récit de la purification du temple (versets 15-19).

Vigile matinale du 22 juillet

22 juillet 2022

Une déclaration publique se transforme en défi public

« Jésus entra dans le temple. Il chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple, il renversa les tables des changeurs et les sièges des vendeurs de colombes. Et il leur dit : Il est écrit : Ma maison sera appelée maison de prière. Mais vous, vous en faites une caverne de bandits. » Matthieu 21.12-13

 

En chassant les vendeurs du temple, Jésus plaça le combat sur le terrain même de l’ennemi.

Vigile matinale du 21 juillet

21 juillet 2022

Une déclaration messianique faite en public

« Les disciples allèrent faire ce que Jésus leur avait ordonné. Ils amenèrent l’ânesse et l’ânon, sur lesquels ils mirent leurs vêtements ; il s’assit dessus. La plupart des gens de la foule étendirent leurs vêtements sur le chemin ; d’autres coupèrent des branches aux arbres et les étendirent sur le chemin. Les foules le précédaient et le suivaient en criant : Hosanna pour le Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna dans les lieux très hauts ! Lorsqu’il entra dans Jérusalem, toute la ville fut en émoi. On disait : Qui est-il, celui-ci ? Les foules répondaient : C’est le prophète Jésus, de Nazareth de Galilée. » Matthieu 21.6-11

 

Le temps des déclarations privées était terminé. Lors de son entrée triomphale à Jérusalem, Jésus déclara publiquement qu’il était le Messie.