Des paraboles dans un contexte conflictuel (3)
« Jésus leur parla encore en paraboles ; il dit : Il en va du règne des cieux comme d’un roi qui faisait les noces de son fils. Il envoya ses esclaves appeler ceux qui étaient invités aux noces ; mais ils ne voulurent pas venir. […] Alors, il dit à ses esclaves : Les noces sont prêtes, mais les invités n’en étaient pas dignes. Allez donc aux carrefours, et invitez aux noces tous ceux que vous trouverez. Ces esclaves s’en allèrent par les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, mauvais et bons, et la salle des noces fut remplie de convives. Le roi entra pour voir les convives, et il aperçut là un homme qui n’avait pas revêtu d’habit de noces. Il lui dit : Mon ami, comment as-tu pu entrer ici sans avoir un habit de noces ? L’homme resta muet. » Matthieu 22.1- 12
La troisième parabole, destinée à faire réfléchir les auditeurs de Jésus, est la parabole des noces. Comme dans les deux premières paraboles, elle se termine par le jugement rendu sur ceux qui rejettent le Père et le Fils.
La parabole est constituée de deux parties. Dans la première partie, il est question de l’appel historique de Dieu au peuple juif. Elle se termine par une allusion explicite à la destruction de Jérusalem, au verset 7.
Mais un changement survient au verset 8 : l’appel n’est plus réservé aux Juifs, mais à d’autres personnes qui, initialement, n’étaient pas invitées au banquet. Dans les versets 8 à 10, il apparaît clairement que l’invitation de l’Évangile qui, à l’origine, concernait les Juifs, est ensuite lancée aux Gentils du monde entier. Le verset 9 débute de façon similaire au mandat évangélique décrit dans Matthieu 28.19-20 : « Allez… ». L’invitation à prêcher à tous, « mauvais et bons », fait écho au ministère accompli par le Christ. L’Évangile est réellement la « Bonne Nouvelle », à savoir que tout le monde est invité au mariage.
Cependant, tous ne peuvent pas rester. Les invités doivent respecter le roi, qui a demandé à ses convives de porte r un habit de noces. Ceux qui n’en ont pas ne peuvent participer à la fête.
Beaucoup de choses ont été dites sur la nature exacte de cet habit de noces. Fredrick Bruner souligne avec raison que, « dans le contexte de l’Évangile de Matthieu, l’habit de noces n’est pas synonyme d’une justice passive et imputée (paulinienne) : il s’agit d’une justice active et morale (selon Matthieu ; voir 5.20, etc.), c’est faire la volonté de Dieu (7.21 ; 12.50), c’est manifester un esprit de repentance par l’obéissance (3.7-10, etc.) ». Cette interprétation est conforme au texte d’Apocalypse 19.8 qui nous dit que le fin lin, c’est la justice des saints.
Ainsi, une fois encore, Jésus souligne le fait qu’entretenir une relation de foi avec lui, ce n’est pas seulement croire, mais aussi faire la volonté de Dieu. La foi n’est pas la simple affirmation que Jésus est le Seigneur. Elle signifie aussi mener une vie conforme à celle du Christ. (George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)