Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale du 17 janvier

17 janvier 2016

1 Corinthiens 15.28 : « Et lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même sera soumis à celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous. »

Voici ce qu’Adam Clarke dit de ce passage : « Le Fils lui-même sera soumis – Lorsque l’administration du royaume de la grâce est enfin arrivée à son terme ; lorsqu’il n’y aura plus jamais de probation, et donc plus de nécessité de distinguer le royaume de la grâce et le royaume de la gloire ; le Fils en tant qu’homme et Messie cessera d’exercer un règne distinct et Dieu sera tout en tous : il ne subsistera alors plus de distinction entre les personnes de la glorieuse Trinité, comme ayant une part distincte quelconque soit dans le royaume de grâce, ou le royaume de gloire, et l’essence infinie et unique apparaîtra alors non divisée et éternelle. Et pourtant, comme il semble y avoir une personnalité essentielle dans la Divinité infinie, cette personnalité doit exister éternellement ; mais comment cela aura lieu, nous ne pouvons ni le dire ni le connaître jusqu’à ce que ce jour arrive où nous Le verrons tel qu’Il est. 1 Jn 3 : 2. »

Cette compréhension reflète clairement trois Personnes en une substance qui ne se sont divisées que pour le plan du salut. Lorsque le plan du salut sera arrivé à son terme, il n’y aura alors plus de rôles distincts et il n’y aura alors à nouveau qu’une seule substance.

Jésus n’existera plus comme un Être séparé.

Le Commentaire Biblique des Adventistes du 7ème Jour reflète le concept des « trois Êtres dans l’unité ». « Dans le plan Divin pour la rédemption du monde, le Père remit toutes choses entre les mains du Fils (Voir Matt. 11 : 27 ; Col. 1 : 19). Lorsque la mission du Christ est complétée et les ennemis de Dieu vaincus, le Fils remettra alors ‘le royaume à celui qui est Dieu et Père’ (1 Co. 15 : 24). Cet acte n’implique aucune infériorité du Fils vis-à-vis du Père. C’est une démonstration d’unité de but entre les membres de la Divinité, par laquelle les activités de l’un sont perçues comme n’étant que la mise en œuvre de la volonté commune. »

vigile matinale du 16 janvier

16 janvier 2016

Apocalypse 4.11 : « Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire et l’honneur et la puissance; car tu as créé toutes choses, et c’est par ta volonté qu’elles existent et qu’elles ont été créées. »

Hier nous avons vu le premier verset de la Bible qui nous parle du Dieu Créateur. Or dans le dernier livre de la Bible, la Parole de Dieu nous fait comprendre que ce Créateur mérite notre adoration. C’est l’enjeu de l’Apocalypse qui mérite l’adoration, Dieu ou la bête et son image.

Le devoir d’adorer Dieu découle de sa qualité de Créateur à qui tous les êtres doivent l’existence. Chaque fois que les Écritures font valoir les droits de Dieu à être adoré plutôt que les divinités païennes, c’est à sa puissance créatrice qu’elles en appellent. « Tous les dieux des peuples sont des idoles, et l’Éternel a fait les cieux. » Psaumes 96:5. « À qui me comparerez-vous, pour que je lui ressemble? Dit le Saint. Levez vos yeux en haut, et regardez! Qui a créé ces choses? » « Ainsi parle l’Éternel, le Créateur des cieux, le seul Dieu, qui a formé la terre, qui l’a faite et qui l’a affermie […] je suis l’Éternel, et il n’y en a point d’autre. » Ésaïe 40:25, 26; 45:18. Le psalmiste écrit d’autre part: « Sachez que l’Éternel est Dieu! C’est lui qui nous a faits, et nous lui appartenons. » « Fléchissons le genou devant l’Éternel, notre Créateur. » Psaumes 100:3; 95:6. Et les êtres saints qui adorent Dieu dans le ciel donnent comme suit la raison du culte qu’ils lui rendent: « Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire et l’honneur et la puissance; car tu as créé toutes choses. » Apocalypse 4:11. {PFC 200.2}

10+1- Une vie abondante

16 janvier 2016

« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n’entre pas par la porte dans la bergerie, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur et un brigand. Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors. Lorsqu’il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix. Elles ne suivront point un étranger; mais elles fuiront loin de lui, parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers. Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait. Jésus leur dit encore: En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands; mais les brebis ne les ont point écoutés. Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages. Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance. Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. Mais le mercenaire, qui n’est pas le berger, et à qui n’appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis, et prend la fuite; et le loup les ravit et les disperse. Le mercenaire s’enfuit, parce qu’il est mercenaire, et qu’il ne se met point en peine des brebis. Je suis le bon berger. Je connais mes brebis, et elles me connaissent, comme le Père me connaît et comme je connais le Père; et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut que je les amène; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger ». Jean 10: 1-16

Vigile matinale du 15 janvier

15 janvier 2016

DIEU, LE PÈRE
Dieu, le Père éternel, est le créateur, la Source, le Soutien et le Souverain de toute la création.
Il est juste et saint, miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bienveillance
et en fidélité. Les vertus et les facultés manifestées par le Fils et le Saint-Esprit
sont aussi révélatrices du Père.

Genèse 1.1 : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. »
Avec le récit de la Création, tel que Dieu l’a rappelé à Moïse, Dieu a voulu rétablir la vérité sur Lui, sur l’homme, sur l’univers. Il a voulu montrer que la Création ne pouvait être l’œuvre que de quelqu’un d’intelligent, de sage, qui savait ce qu’il entreprenait, et avait un but précis : l’épanouissement de la vie et de l’homme sur la terre.

Ce qui comporte 7 mots dans l’original, illustre bien qui est le seul et unique Créateur, Elohim. Alors que de nos jours, la science et la société veulent nous faire croire que la Terre est apparu par une explosion. Or la Bible, nous dit qu’il y a un Dieu derrière la création de la Terre et l’Univers.

Le texte nous place de suite au cœur de la révélation de Dieu la plus extraordinaire et bienfaisante qui soit dans ce qu’elle nous dit de plus clair (v.1) : « Bereshit (au commencement) bara (créa) Elohîm (Dieu) les cieux et la terre ». Ce qui signifie littéralement : En un commencement Elohîm créa (posa, fonda, coupa, nomma) les cieux et la terre. Les termes hébreux ont une grande richesse. Le commencement de toutes choses est posé, fondé, nommé par Dieu. Rien n’existe avant Dieu et son Esprit (son souffle v.2). Ce qui existe est véritablement issu et voulu de Dieu. Je suis avec toute la création, un pur produit de la volonté et du bon plaisir (amour) de mon Créateur. Quelle certitude et quelle nouvelle merveilleuse !

Le récit biblique de la Création nous donne un autre enseignement : Dieu veut, dans tout l’Ancien Testament, se révéler comme le seul vrai Dieu. Chacun des jours de la Création frappe de plein fouet toutes les idolâtries de l’Antiquité, mais aussi de notre époque avec les philosophies et religions panthéistes, qui adorent la Nature et ses forces, comme l’avaient fait les Egyptiens, dont les Hébreux devaient s’affranchir !

EXPLICATION EN PROFONDEUR SUR LA TRINITÉ

14 janvier 2016

L’importance de la Trinité
En quoi la pleine divinité tant du Fils que de l’Esprit est-elle importante ? Avant d’aborder cette grave question, il nous faut en traiter une autre, qui semble tourmenter bien des gens : il s’agit de l’apparente absence de logique inhérente à l’affirmation que trois égale un. Cela trouble particulièrement l’intelligence rationaliste de nombreux étudiants occidentaux ainsi que nos amis musulmans, fortement monothéistes.

L’objection logique. Millard Erickson a suggéré que la raison humaine ne saurait tolérer une mathématique aussi bizarre que celle de la Trinité, avec son « trois = un ». Si vous allez au supermarché et que vous y prenez trois pains, puis que vous essayez de persuader la caissière qu’il n’y en a en fait qu’un et que vous ne devez en payer qu’un, l’envie d’appeler la sécurité risque fort de la démanger.
En guise de première réponse au problème logique que pose la pensée trinitaire, on peut admettre que l’on a affaire au plus profond des mystères. Dans les relations d’amour, il semble que se développe une profonde unicité sociale et affective. Dirons-nous alors que les relations d’amour sont totalement illogiques et incohérentes ? Certes non. Et cela semble être la meilleure manière de rendre compte avec cohérence du mystère de la Trinité et de son unicité plurale.

Erickson suggère avec sagacité le tour que pourrait prendre une réponse crédible : « Nous proposons donc de penser à la Trinité comme à une société de personnes qui constituent un seul être. Si les interrelations animant cette société de personnes ont des dimensions que l’on ne rencontre pas chez les humains, il y a pourtant quelques parallèles très éclairants. L’amour est le lien qui, au sein de cette divinité, unit chacune des personnes à chacune des autres. »1
Il n’est pas surprenant qu’Erickson se tourne ensuite directement vers 1 Jean 4.8,16 : « Dieu est amour. » Apprécions-nous vraiment la profondeur de cette affirmation inspirée, si désarmante dans son apparente simplicité ? Nous aimerions suggérer que ces trois mots ont une profonde contribution à apporter à notre compréhension d’un Dieu qui a préexisté de toute éternité en un état d’« unicité » trinitaire. « L’affirmation […] « Dieu est amour », n’est pas une définition de Dieu, pas plus que ce n’est la mention d’un de ses attributs parmi d’autres. C’est une caractérisation de Dieu, tout à fait fondamentale. »2

Pour les chrétiens trinitaires, la question clé à propos de Dieu débouche, en fin de compte, sur celle de son amour. Et si Dieu n’est pas « amour » au plus profond de lui-même, alors toute question sur sa nature retombera bien vite à l’état de sujet biblique sans raison d’être. Or nous sentons bien que l’amour est ce qui, au plus profond, caractérise Dieu. Si Dieu est vraiment — dans son essence même — un Dieu d’amour (Jean 3.16 et 1 Jean 4.8), il nous faut alors envisager les implications suivantes :
Celui qui a existé de toute éternité et qui nous a faits à son image aimante, ce Dieu-là pourrait-il vraiment être appelé amour s’il n’existait qu’en tant qu’être solitaire, unitaire ?
L’amour, en particulier l’amour divin, est-il possible si celui qui a créé notre univers n’est pas un être plural ayant exercé l’amour au sein de sa divine pluralité (trinitaire) de toute éternité ?
L’amour vrai, désintéressé, n’est-il pas possible que s’il procède d’un Dieu qui, dans sa nature même, a été, est et sera éternellement, en tant que Trinité pleinement sociale, un Dieu d’amour ?

Nous ressentons avec force l’appel qui nous incite à proclamer que Dieu est une Trinité d’amour et que cet amour a connu sa révélation la plus émouvante dans l’œuvre créatrice ainsi que dans l’incarnation, la vie, la mort et la résurrection du Fils de Dieu, être pleinement divin. Et en fin de compte, l’unicité trinitaire de Dieu n’a rien d’illogique. Elle est en fait source de la seule logique véritablement sensée : celle d’un amour qui se sacrifie, qui pratique la soumission mutuelle et qui jaillit éternellement vers l’extérieur dans la grâce d’un pouvoir aussi créateur que rédempteur.

Un tel amour infini doit, cependant, être communiqué matériellement à ces êtres finis et pécheurs que sont les humains. Et c’est là que la question de l’importance de la pleine divinité du Fils et de l’Esprit prend tout son sens, dans la tragédie de la création et de la rédemption.
Woodrow W. Whidden (doctorat de l’université Drew) est professeur de religion à l’université Andrews, à Berrien Springs, Michigan, aux USA.
1. Millard Erickson, Making Sense of the Trinity : Three Crucial Questions (Grand Rapids, Michigan : Baker Book House, 2000), p.58.
2. Ibid.