Un royaume à contre-courant
« Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux ! Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés ! » Matthieu 5.3-4
Ce n’est pas vraiment une bonne façon de débuter un sermon. Le prédicateur n’y a pas réfléchi très sérieusement. Il n’est certainement pas en adéquation avec son temps, ni très perspicace sur le plan politique. Il aurait dû consulter un expert en relations publiques.
Après tout, qui veut entendre parler de la pauvreté de l’esprit et de pleurs ? Pour être apprécié, un prédicateur doit donner aux gens ce qu’ils veulent, prononcer des paroles et développer des idées qu’ils aspirent à entendre.
Tous ceux qui on un peu d’expérience savent que les gens ont envie d’entendre des messages débutant par « Heureux les riches », ou même « Heureux les riches en esprit ».
Si Jésus veut vraiment attirer les foules à lui, il va devoir s’adapter à la mentalité contemporaine. En débutant son message par « Heureux les pauvres en esprit » et « Heureux ceux qui pleurent », il n’ira pas très loin. Jésus n’obtiendra jamais de succès selon la définition qu’en donnent la plupart des gens.
En réalité, c’est là qu’est le problème. Il existe une opposition entre les valeurs conventionnelles et Jésus. Celui-ci ne cherche pas à être admiré par le monde dans lequel il se trouve. Il désire plutôt agir de façon conforme à la volonté du Père.
Par conséquent, son message va à l’encontre de la culture populaire. Il n’est pas en harmonie avec la sagesse du monde. En effet, les Béatitudes renversent le système de valeurs de ce monde. Elles les bouleversent totalement.
Dès le début de son ministère, Jésus a annoncé que son royaume serait absolu. Ainsi, ses citoyens doivent également aspirer à l’absolu.
C’est le point de départ des Béatitudes, du Sermon sur la montagne et de tout le Nouveau Testament.
« Heureux les pauvres en esprit » et « Heureux ceux qui pleurent » sont parmi les déclarations les plus révolutionnaires de tous les temps. Pourtant, elles sont le fondement du message de Jésus.
Ce message s’adresse à moi personnellement. Il est également pour vous. Nous devons choisir entre Jésus et le monde, entre ses valeurs et celles du monde.
Père, comment se fait-il que l’Église à laquelle j’appartiens soit si « normale » ? Aide-moi à être « anormal » selon les critères de ce monde, afin que je puisse faire partie de ceux que tu rends « heureux ». (George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)