Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire

« À toi la grandeur ; la puissance, la splendeur ; la majesté et l’éclat ; car tout ce qui est au ciel et sur la terre t’appartient ; à toi Seigneur : le règne, à toi de t’élever souverainement au-dessus de tout. C’est de toi que viennent la richesse et la gloire ; c ‘est toi qui domines sur tout. C’est dans ta main que sont la force et la puissance, et c ‘est ta main qui a le pouvoir de rendre grand et fort. » (1 Chroniques 29.11-12)

Toutes les évidences textuelles dont nous disposons montrent que la doxologie par laquelle termine le Notre Père n’appartient pas à la prière originale de Jésus, mais qu’elle fut ajoutée plus tard comme expression de l’esprit d’adoration avec lequel l’église primitive reçut et garda le Notre Père du Maître. Tant dans l’Ancien Testament, particulièrement dans les Psaumes, qu’au sein du Nouveau Testament, surtout dans les Lettres de Paul, nous trouvons ces formules de prière liturgique qui reconnaissent et célèbrent la gloire de Dieu.

Délivre-nous du mal

« Je ne parlerai plus guère avec vous, car le prince du monde vient. Il n’a rien en moi qui lui appartienne. » (Jean 14.30)

Le terme grec ‘’poneron’’ s’applique tant au mal en général qu’au malin. Bien que cette demande, « délivre-nous du mal », est unie à la précédente dans le Notre Père, elle a une portée plus vaste

Ne nous soumets pas à la tentation

« Aucune épreuve ne vous est survenue qui n’ait été humaine ; or Dieu est digne de confiance : il ne permettra pas que vous soyez mis à épreuve au-delà de vos forces ; avec l’épreuve il ménagera aussi une issue, pour que vous puissiez la supporter. » (1 Corinthiens 10.13)

Avant de savoir exactement ce que Christ veut dire par cette requête du Notre Père, nous devons éclaircir la signification de deux termes : le verbe ‘’eisenegkes’’, habituellement traduit par « mettre », « induire », peut aussi signifier « laisser tomber » ; et le substantif, ‘’peirasmon’’, traduit par « tentation », signifie à l’origine « épreuve ». Ainsi donc, une traduction correcte de la phrase serait : « Ne nous laisse pas tomber dans l”épreuve. » Cette traduction s’accorde avec Jacques 1.13 : « Que personne, lorsqu’il est mis à l’épreuve, ne dise : “ C’est Dieu qui me met l’épreuve ”. Car Dieu ne peut être mis à l’épreuve par le mal, et lui-même ne met personne à l’épreuve. » Mais s’il est certain que Dieu n’est pas l’agent de nos épreuves, rien n’échappe au contrôle de la volonté divine.

Comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés

 « Alors le maître le fit appeler et lui dit : “ Mauvais esclave, je t’avais remis toute ta dette, parce que tu m’en avais supplié, ne devais-tu pas avoir compassion de ton compagnon comme j’ai eu compassion de toi ?  » » (Matthieu 18.32-33)

J’avais à peine douze ans, mais j’étais déjà très curieux de savoir comment fonctionnait l’église protestante que fréquentait mon frère Adolphe depuis quelques mois. Je mourais d’envie de l’accompagner, mais il considérait que j’étais trop petit. Néanmoins, j’attendis le moment propice, et un jour il se présenta. Mon frère allait participer à une représentation théâtrale au sein de son église, on lui avait confié le rôle du roi, et je demandai à l’accompagner. Il accepta, et c’est ainsi que j’entrai en contact pour la première fois avec l’église Adventiste de Saragosse. Quelques jeunes de mon âge m’accueillirent, et ils me traitèrent si bien que je décidai de ne pas perdre ces amitiés, que je conservai même plus de soixante ans plus tard.

Pardonne-nous nos fautes

« Ô Dieu ! Aie pitié de moi dans ta bonté ; selon ta grande miséricorde, efface mes transgressions. » (Psaume 51.1)

Tout n’a pas encore été dit. En tant que personnes moralement responsables, qu’enfants d’un Père aimant, saint et juste, il nous reste encore à nous approcher de lui comme pénitents, à lui demander le pardon pour nos offenses.

Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien

« Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous. » (1 Pierre 5.7)

Les armées de l’après-guerre furent dures pour beaucoup de familles espagnoles : rationnement de vivres, chômage, salaires de misère, habitations dépourvues des ressources hygiéniques les plus élémentaires. Le pain était rationné, rare et noir. Pas parce qu’il était complet, mais parce qu’il était fait d’un mélange de toutes sortes de farines.

Que ta volonté soit faite

« Je veux faire ta volonté, mon Dieu ! Et ta loi est au fond de mon cœur » (Psaume 40.8b)

Après la prière de l’humilité et de l’espérance vient celle de l’obéissance.

Que ton règne vienne

« Les pharisiens demandèrent à Jésus quand viendrait le royaume de Dieu. Il leur répondit : Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards. On ne dira point : Il est ici, ou : Il est là. Car voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous. » (Luc 17.20-21)

Toutes les littératures du monde se sont souvenues avec nostalgie du paradis perdu et ont ardemment attendu le retour d’un âge d’or. Ce rêve, cette aspiration suprême de l’humanité devait rétablir dans ce monde la paix, la joie durable, le bonheur et la félicité de tous.

Que ton nom soit sanctifié

« Mais, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu’il est écrit : Vous serez saints, car je suis saint. » (1 Pierre 1.15-16)

Après nous être approchés de Dieu comme de notre Père qui est aux cieux, nous n’aurions jamais pensé à lui présenter cette première demande : « Que ton nom soit sanctifié. » Qu’est-ce que Jésus veut nous enseigner avec cette première requête de la prière modèle ?

Notre Père qui es dans les cieux

« Beni soit Dieu le Père de notre Seigneur Jésus-Christ le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation. » (1 Corinthiens 1.3)

« Père » est le titre que Dieu se donne pour nous dans cette prière. Dieu lui-même nous a révélé ce nom et l’a mis dans notre bouche. Il veut que nous nous adressions à lui comme un enfant le fait envers son père, avec le même respect, avec la même affection, avec la même confiance.